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Un jeune homme immature
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Un jeune homme immature
3 mai 2009

Georges et Françoise

Un 4x4 me double, les enfants à genoux sur la banquette arrière me font des grimaces.
"Je n'aurais jamais d'enfants"
Il est 23h, suis sur la quatre voix, roule vite, les mouches s'écrasent sur mon pare brise. Les phares d'une moissonneuse batteuse balayent un champ.
Me dirige vers Rennes où je dois passer la nuit.
Vais ramasser Georges avant, il m'attend sur la bande d'arrêt d'urgence.
"Je fais brûler des emballages de pizza, tu peux pas me louper" m'a t-il dit au téléphone.

Je pense à ma soeur. Cette nuit je l'ai entendue baiser avec son copain, elle vient d'avoir un grand lit alors c'est plus pratique.
Moi je dors encore dans mon lit d'enfant. Mes pieds dépassent légèrement, ma mère m'a promis de le changer bientôt.
Je me suis masturbée en écoutant ma soeur gémir, une oreille plaquée contre le mur qui sépare nos chambres.

Tout à l'heure avant de prendre le volant j'ai été faire un tour sur Youporn. J'ai visionné une vidéo amateur dans laquelle une pom-pom girl se fait sauter par un joueur de base-ball. Le type qui tient la caméra semble se branler. La nana porte des baskets et de longues chaussettes à bandes rouge, elle a de jolis cheveux blonds.
"Yeah fuck me, fuck, fuck, deep in my ass. Oh my god,  so good... yeah... hum"

Je ressemble un peu a cette pom-pom girl. J'ai les même chaussettes qu'elle, une jupe courte et un noeud rouge dans mes longs cheveux blonds.
J'aime bien ce côté cliché américain un peu rétro. La plupart de mes copines sont dans ce style là aussi.

Je remarque un tas de cendres incandescentes sur le bord de la route, mais je ne vois pas Georges. Je m'arrête un peu plus loin, mets les warning et descends de la voiture; ça sent la pizza.
Quand j'arrive près du tas de cendres, je trouve Georges étalé dans le fossé.
"Georges, ça va?" je demande d'une voix tremblante.
Une voiture passe, je m'approche de lui, il respire fort.
Je soupire, soulagée, il dort.
"Tu m'as fait peur Georges"
Je le secoue doucement, il ouvre les yeux.
"Allez lève toi, tu dois avoir le cul trempé"
"Tiens salut Françoise"
"Viens on s'en va"

De retour dans la voiture, Georges enlève son pantalon trempé et s'assied la bite à l'air. Il met une cassette de Abba, je reprends la route.
"T'en a mis du temps à arriver, qu'est-ce que t'es restée faire?"
"J'ai traîné un peu sur Youporn"
"Tiens t'es au courant que Simon et Gilbert vont adopter un môme à New-Delhi la semaine prochaine?"
"Ouai j'ai su ça l'autre jour avec Valentine"
Je sors avec Valentine, mais elle est couchée depuis des semaines à cause d'une pneumonie.

Georges enfonce l'allume cigare, je repense aux gémissements de ma soeur la nuit dernière.
"Ton futal empeste les égouts Georges"
"Oui tu as raison"
Georges fait descendre la vitre et lance son pantalon. Je le vois s'envoler dans le rétro.
" On ira chez H&M demain t'en fais pas" je dis.
"Je ne l'aimais plus tant que ça de toute manière"
"Je ne sais pas ce que Martin trouve de chouette chez cette salope de Stéphanie"
"Ouai"
L'allume cigare saute, Georges allume sa clope.
"Elle est vulgaire  c'est atroce. L'autre soir on était chez Simon et Gilbert à Lyon, elle n'arrêtait pas de roter et de sucer les gars. Même Gilbert s'est laissé faire, ça faisait rire Simon et Martin. J'comprends pas. Moi j'trouvais ça dégoûtant alors j'me suis tirée avec une fille dont j'ai oublié le nom, et je lui ai léché la vulve dans un parc. Après on est allé chez ses parents et elle m'a sodomisé avec son nouveau god-ceinture"

Je me tourne vers Georges mais il ne m'écoute pas. Il se fiche les doigts dans le nez et s'amuse a manger ses crottes, ce qui semble l'exciter car son sexe est vraiment raide.
"Georges?"
"Oui Françoise?"
"Tu ne m'écoutais pas"
"C'est vrai"
Georges a le regard perdu dans mes cheveux. On entend bien le son des roues sur la route dans cette maudite bagnole. Je l'ai obtenue pour pas grand chose, c'est une voiture de société.

"L'inconvénient c'est qu'elle roule à l'essence, et l'essence ça coûte quand on fait de la route"
"Hein?"
"Rien"
"Je pensais à ce rêve étrange que j'ai fait cette nuit" me dis Georges.
"Ah oui? Raconte moi"
Georges tient sa queue à pleine main.
"En fait ça se passe dans mon appartement à Quimper, je suis en train de faire cuire des oeufs, mon assiette d'épinards tourne dans le micro-onde, les chiens des voisins hurlent comme des salauds, il doit être aux alentours de 21h. Quatre types vêtus de noir débarquent dans ma cuisine, s'asseyent autour de la table et se mettent à discuter de la grippe porcine. Ils ont tous une cagoule, sauf le môme qui se met à genoux sous la table pour jouer avec sa voiture en bois. 

"Ma fille et sont copain sont en vacances à Tijuana, j'espère qu'ils vont y passer"
"Apparemment Peter Doherty serait contaminé. Il aurait fréquenté un couple revenu du Mexique avec la maladie"
"Oh non, pas lui"
"Apparemment si"
"Mon père est mort l'autre jour, je sais pas si ça a un lien avec cette affaire"
"Vous croyez qu'ils vont arrêter de fabriquer des nuggets?"
"Le P'tit Wrap va être interdit chez McDo vous allez voir"

Une mélodie extrêmement forte retentit dans la poche d'un des types. L'homme sort son téléphone portable, le consulte et se frappe le front.
"Merde, ma femme me quitte. Elle est en route pour Chypre avec Stéphane, son ophtalmo" et de se mettre à chialer.
"C'est fou comme ta sonnerie est forte, tu pourrais la diminuer un peu merde! Par respect pour les gens autour de toi au moins"
"C'est vrai, et la changer aussi"
"Impossible de baisser le volume, j'crois que j'ai des problèmes d'audition" dit le cocu entre deux sanglots.
"Ca doit être à force d'aller à ces concerts d'électro 8-bit"
"Moi j'pense plutôt que c'est ta fanfare à la con qui te détruit les tympans"
"Possible, d'ailleurs je vais plus aux répés, j'ai roulé sur mon tuba la semaine dernière en sortant de mon garage. J'en ai ma claque de vos sales gueules, j'me tire"
L'homme triste se lève en renversant sa chaise et me réclame un couteau de boucher.
"Tenez, j'ai qu'un couteau à pain si vous voulez"
L'homme empoigne le couteau et quitte la cuisine.
"Et vous, vous en pensez quoi de la loi Hadopi?" me demande un des types.
Par la fenêtre, je vois le cocu. Il court au fond du jardin, grimpe sur la table en plastique, retire sa cagoule et dans un geste théâtral, se tranche la gorge. Il hurle un moment, le sang gicle en tâchant ma table de jardin, puis il tombe à plat ventre sur le gazon. Les chiens des voisins sont surexcités.

Toujours à genoux sous la table, le môme ne joue plus avec son auto en bois. Il n'arrête pas de tirer sur le pantalon d'un des types en disant qu'il veut faire caca. Comme le type ne réagit pas, je prends l'enfant par la main et  lui montre où sont les chiottes.
"J'arrive pas à monter sur les toilettes monsieur"
Je baisse le pantalon du petit, son slip Winnie, et je le pose sur la lunette. Le trou est trop large pour ses petites fesses, alors je garde les mains sous ses aisselles.
Des petites crottes tombent avec légèreté en faisant de jolis "ploufs".
Je reste fixer le sexe minuscule du môme, me demandant quel effet ça ferait de l'avoir dans la bouche.
"Il doit avoir un arrière goût sucré"
"Monsieur j'ai fini" me dit l'enfant en me regardant avec ses beaux yeux noisettes, énormes comparé au reste de son corps"

"Mais c'est quoi ce rêve dégueulasse Georges? J'ai horreur des enfants tu sais"
"Attend Françoise, laisse moi finir. J'essuie donc l'anus de ce délicieux gamin, et l'un des hommes en noir me tape sur l'épaule.
"Que faites-vous avec mon fils espèce de pédophile?"
"Il avait envie d'aller aux toilettes..."
Là le type me décoche une superbe droite qui m'envoie valser contre la cuvette. Ensuite je reçois un coup de godasse en pleine tête et perds connaissance. C'est là que je me suis réveillé en sueur dans le plumard de Caroline"

On arrive dans Rennes, Georges se masturbe machinalement.
"Françoise?"
"C'est drôle, Georges, ton rêve me fait penser à un truc. Mardi dernier je dormais chez France à Brest. Pendant la nuit on a entendu des bruits étranges devant la maison, alors on s'est levée. En sortant on est tombée sur quatre types vêtus de noir. Ils portaient tous des cagoules, et ils étaient occupés à enlever les roues de la Twingo de France. Dès qu'ils nous ont vus ils ont pris la fuite"
"Tiens oui, c'est marrant ça Françoise"
"Bon, indique moi le chemin Georges, je ne suis jamais allé chez Ludwig"

Je roule doucement dans les rues désertes de la banlieue rennaise, il est minuit et demi, Georges m'annonce que la table de ma cuisine est bien trop petite pour deux.

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