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Un jeune homme immature
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Un jeune homme immature
29 juin 2008

Dis Paul

Dis Paul, t'y comprends quelquechose? Moi j'y comprends rien et ça m'énerve. Viens, cours avec moi à travers champs. Soyons nous pendant qu'on a le temps. Nous n'avons rien à faire que de parler toute la journée, Paul. J'ai vu une auto garée sur le bord de la route, allons y jeter un coup d'oeil. Tu es fugitif, je suis clandestin. Tu as obtenu un permis de séjour pour l'allemagne. Allons, Paul, marche avec moi jusqu'au prochain village. Nous nous assoirons  sur les marches de l'église et nous partagerons l'argent des caisses de la librairie Ainsi nous aurons de quoi survivre plusieurs jours.

Tu sais, Paul, ca m'a toujours amusé de fermer les yeux en accélérant dans les virages au volant d'une 2cv. Pourquoi aurais-je peur des étrangers? Ne vas pas croire que je perds mes capacités cérébrales. La mort du curé est officiellement déclarée. Allons, Paul. Un peu de nerf, oublie les préjugés que tu as et libère donc tes pulsions. J'ai la juste fierté que nous y sommes pour quelquechose dans tout cette histoire de fou. J'y comprends rien mais je crache. Alors crache avec moi Paul. Tu m'énerves à rester là sans rien faire. Uses donc de tes facilités motrices. Bon sang, quel manque de dynamisme Paul! Réagis bordel! Il va être trop tard. Il est déjà trop tard de toute manière. Il n'y a plus rien à faire. Tout est foutu. Ca m'énerve.

J'y comprends rien. T'y comprends quoi, toi? Dis Paul. Ouvre grand ta gueule et vomis ce que tu as dans le buffet. T'es vraiment un lâche, Paul. Je te croyais plus entreprenant merde. Ecoute, ça tremble. Je sens les vibrations dans ma cage thoracique. Un pianiste martyrise sa bête dans le hall de l'église. Il est possédé, Paul. Tu l'entends? Tu le sens? Mais débarasse toi de ces foutus frusques. La violence qu'engendre une telle entreprise est bénéfique. Allez, déchire les ces foutus frusques. Fous toi à poil. Arrache ta chemise et détruits les silences. Ils me font peur. C'est classique. Tu ne seras pas éternellement jeune, Paul. Profite donc.

J'ai dévoré mes parents. Ca m'a pris du temps mais j'y suis arrivé. Quelle fulgurence tout de même, j'étais à bout. C'est simple mais inacceptable. Plus les mots sont clairs,  plus le coeur est sollicité. Mon palpitant rebondit car je pleure. Il reste des éclairs, hélas, lorsque tu as fini de penser. Je ne vois plus la moindre trace de vie en toi, Paul. Tu as franchi la porte. Je sais que je te rejoins mais je m'en fiche. Je te porte dans un coin de mon crâne, Paul. Je ne vois plus avec les yeux mais je te sens. J'ai réussi à te dévorer entièrement Paul. J'ai mâcher chacun de tes membres. Un à un. Mes dents ont percés ta chair. Des giclures de ton sang jaillissent encore de ma gueule. Je me gomme peu à peu moi aussi. Je ne cherche plus rien car j'y comprends rien Paul. Je sais que tu es là avec moi. Tu resteras toujours avec moi Paul. Je t'aime car tu rends visible le temps. Je suis religieusement impitoyable, hélas. Tu m'as appris à être réciproque, alors sois simple Paul. Joue avec le feu.

L'essence de notre existence réside dans la beauté de cette contradiction. Il ne faut pas être pudique. Exhibe tes guiboles Paul. Ejecte le morceau de vie coincé en travers de ta gorge. La sagesse m'empêche de murmurer. Je ne peux que hurler tel un avocat déterminé à sauver une petite fille sous l'emprise de l'absinthe. Je ferme mes oreilles. Ferme les tiennes Paul. Les larcènes du xilophone peuvent déchirer nos tympans. Remarque, j'ai des à prioris. je vais peut-être à l'encontre de Mao. Demain je rends visite à mes parents c'est promis. Allons Paul, vomis moi dans la gueule. Crache! Bon sang Paul! Viens, marche avec moi le long de cette route. Elle est longue et sinueuse mais on s'en fiche, hein, dis Paul. J'ai une énorme capacité d'acceuil dans mon estomac. Quand j'ai dévorer mes parents, ils y sont resté un an. Ils ont tout saccagé. Tant pis. Je les ai chié depuis longtemps. Dis Paul, ouvre les yeux et chiale moi dans la gueule. Je ne vois plus les rayons du soleil. Où sont-ils Paul? Et les souffles du vent? Ils se sont échappés?

Dis Paul. Répond moi je ne t'entends pas. J'ai broyé toutes mes amertumes Paul. Je suis ivre d'orgueil. Ma soeur n'a pas eu de chance non plus. Je l'ai couverte de coups et je l'ai engloutie. J'avais un rapport métaphysique avec ma soeur Paul. Elle m'a abandonné aux orages menaçants. Ma soeur est veuve et moi je crève. C'est drôle. Hélas je le savais depuis le début. Et dire que je me suis privé de bonheur tout ce temps. C'est une décision politique radicale ça, Paul. As-tu enfin capté mes pulsions insaisissable? Tu n'es qu'un fugitif Paul. J'entends une mouette qui chante dans ma tête. Je veux la cracher. Crache! Crache! Crache! Allez Paul! Ejecte tout ce qui coince! J'infuserais tes rejets.

Le néant a effectivement raison. A nous d'observer l'infini. La douleur réside dans le songe Paul. Je rame vers les pluies acides. Je suis perdu mais je m'en fiche. J'y comprends rien de toute façon. Il n'y a rien a comprendre. Chaque fois que j'avale je me brûle. Effleure moi la joue du bout de ta langue. Sois le bienvenu à l'asile mon cher Paul. C'est encore loin demain. Il me faudrait boire ton urine pour aller mieux. Les enfants grandissent à une vitesse folle, quelle horreur! Traverse le pont de fer Paul. La fille que j'ai gifflée hier m'a rendu ma carte bleue. J'ai envie de faire le funambule au dessus de son vagin. Allez Paul, oublie le bruit abject du hérisson qui explose sous les pneus de la 2cv.

Retourne-toi Paul. D'ici tu ne vois strictement rien. Change de place. Tu n'es qu'une moitié de couple Paul, mais tu me pèses. Tiens la distance ou ferme le robinet qui fuit. Quand je te regarde tu me déchire. Arrête ces simagrées Paul. Ne m'inflige psa ces caresses écoeurantes. L'ascenseur est en panne alors emprunte l'escalier. La concierge est une connasse tu le sais bien Paul. Elle couchait avec ton frère je me souviens. Tu te rappelles Paul? Tu devrais faire des tests dans une clinique. Je ne comprends rien à ce que tu racontes Paul. Crache! Mais vas-y crache ce qui coince! On ne parle pas la bouche pleine, tu le sais bien Paul. Tes parents ne te l'ont pas appris? T'ont-ils éduqués? Tu me parais bien sauvage comme type. Tiens, tu vois! Je te l'avais dis! Tu as avalé de travers! Allez crache! Tousse et crache le venin Paul! Sinon il va te ronger les intestins comme c'est arrivé à ton frère. Il a fondu ton pauvre frère. Tant pis pour lui. Le venin l'a rongé entièrement, il n'en restait plus rien, c'est ainsi Paul. Alors crache merde! Crache et articule. Prononce distinctement les mots on comprend rien quand tu causes! Après tu t'étonnes que personne ne t'écoutes. C'est normal, il y a des règles à respecter dans cette parade. Je me suis longtemps substitué à toi Paul. Tu es un homme maintenant.

Mon père était un batracien, c'est pour ça qu'il ne me supportait pas. Je ne l'ai jamais supporté non plus, rassure toi Paul. Tant mieux. Tu es mon alter-égo Paul. Les micro ondes m'indiffèrent. Tout autant que les cintres, cela va de soi Paul. En fait tout m'indiffère. Les repas de famille du dimanche midi m'indiffèrent. Tes névroses cyniques m'indiffèrent Paul. La lèpre qui émiette ma langue m'indiffère. La générosité des crustacés m'indiffère. L'infirmité de mes enfants m'indiffère. Les meugleument de la vache à l'agonie m'indiffèrent. Les livreurs de pizza m'indiffèrent. Le réchauffement climatique m'indiffère.

Hier j'ai rendu visite à notre ancienne institutrice. Tu t'en souviens Paul? Elle est toujours très belle madame Gisèle. Elle m'a accueilli en peignoir de bain. On a fait l'amour sur la table basse, entre entre une bouteille de cognac et l'intégrale de François Truffaut. Tu sais Paul, elle hurlait à la manière de ces furies africaines. Comme quand elle te surprenait à tricher sur ton voisin. Elle me trouve lâche madame gisèle. Elle m'a parlé de toi Paul. Elle m'a dis qu'elle souhaiterait te revoir Paul. Elle veut te sentir entrer en elle. Elle veut que tu craches tout en elle. Tu sais Paul, elle mange uniquement des tomates trop mûres et ne bois que du café bouilli. Elle encadre ses petites culottes au dessus de sa cheminée. Tous les cadres de madame Gisèle sont de travers. Ils penchent vers la gauche. J'ai trouvé sa carte du parti communiste en fouillant dans son sac. J'adore fouiller dans les sacs de mes maitresses. Tu sais Paul, elle aime qu'on lui morde les fesses. Elles sont splendides les fesses de madame Gisèle.

Je te donnerais des coups de couteau dans le cou Paul. Tu as passé trop de nuits à hurler à ma porte. La radio diffuse un documentaire sur les noeuds papillons. Tu devrais écouter Paul. Demande à madame Gisèle de te mettre une torgnole. Baillone la et frotte ta bite contre ses seins. Elle aime ça Paul tu le sais bien. On l'avait surprise avec le dirlo dans les toilettes de l'école. Tu te rappelles Paul? On était debout sur la cuvette. On se mettait sur la pointe des pieds et on passait notre tête par dessus la cloison. Je n'y comprends rien Paul. Je vais éteindre la lumière maintenant. Tu pourras venir vomir sur moi pendant mon sommeil Paul.

Je suis né dans un cimetière, sur la tombe de Sarah Bernardt. Comme elle souffrait énormément, ma mère à enfoncé le bouchon dans la bouteille de vin rouge avec un couteau suisse. Elle a bu la bouteille d'une traite. En une fraction de seconde Paul. Je fais fondre de la glace tous les matins pour donner à boire à mes bambins. Je mélange l'eau avec du whisky, Paul. Du whisky écossais. Tu n'es pas dupe Paul. Tu dois te douter que je vais te siphonner incessament sous peu. Je vais te lapider sur l'autel de l'église la plus proche. Le curé est mort mais les enfants de choeur viendront m'aider à t'aspirer comme une huitre. Oui Paul. Je serais bien incappable de te supporter plus longtemps. J'ai beau y mettre de la bonne volonté. Lâche moi la bite Paul tu me fais mal. Je sais bien que tu fantasmes sur mes bambins. Je te comprends.

D'après le bruit de tes pas tu as avalé une lame de rasoir. Le temps atténue la douleur. J'ai juré de te dire toute la vérité Paul. Je t'aime lorsque tu souffres. Dis Paul, t'y comprends quoi toi?

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Commentaires
V
whaouh taré!
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